Coronavirus/synérgie des médias: le ministre de la santé publique fait le point.

@Abenegihugu.com mise à jour . Source : RTNB par NYANDWI Dieudonné.

Au cours d’une émission en synergie et retransmise en direct sur les antennes de 20 stations radio émettant sur le territoire national et sur la Télévision nationale, le ministre de la santé publique et de la lutte contre le Sida, Thaddée Ndikumana a appelé la population burundaise au respect des mesures prises pour éviter la contamination et la propagation de la pandémie du Coronavirus.

Au cours de cette synergie, le ministre Thaddée a d’abord présenté l’état des lieux de cette pandémie au Burundi. Il a réaffirmé que trois cas de Covid-19 sont confirmés et que leurs contacts ont été testés négatifs. Pour le moment, ces malades sont en isolement et se portent bien, a expliqué le ministre, précisant qu’ils ne présentent plus les symptômes de cette maladies même s’ils ne sont pas encore complètement guéris. 

Interrogé sur ce qui doit être fait pour faire face à cette pandémie au moment où il n’y a ni médicaments ni vaccin contre cette maladie, le ministre en charge de la santé a indiqué que des mesures d’hygiène ont été mises en place comme le lavage régulier des mains, éviter de serrer les mains et les embrassades. Des dispositifs de lavage des mains avec de l’eau propre et du savon ou avec de l’eau chlorée sont disponibles dans des lieux de rassemblement, a ajouté Thaddée Ndikumana.

A ce sujet, le ministre a rappelé que les vols commerciaux ont été suspendus, avant de déclarer que ceux qui viennent de l’étranger doivent impérativement respecter la mise en quarantaine de 14 jours pour protéger leurs familles et tout le pays. 
” Le Covid-19 peut guérir et celui qui en souffre n’est pas nécessairement condamné à la mort”, a tranquillisé le ministre. 

En ce qui concerne le mode de transmission de ce virus, le ministre en charge de la santé publique a répondu qu’un patient contamine son environnement immédiat par la toux et les éternuements qui émettent de petites gouttelettes contenant des virus et par les mains souillées qui sont aussi un vecteur de transmission.

Pour ce qui est de la différence entre le Coronavirus et la grippe, Thaddée Ndikumana a indiqué que le coronavirus altère les poumons, accentue l’inflammation de cet organe et peut conduire à une détresse respiratoire aiguë, à une insuffisance rénale aiguë, bref à une défaillance multi-viscérale potentiellement fatale tandis que la grippe attaque le nez, la bouche et le pharynx. 

Concernant la tranche d’âge la plus touchée par le Covid-19, le ministre a indiqué que les personnes les plus âgées et les gens qui souffrent des pathologies chroniques sont les plus vulnérables du fait que leur défense immunitaire est affaiblie. 

Répondant à la question de savoir pourquoi les enfants sont les moins touchés par le coronavirus par rapport aux adultes, le ministre a expliqué que c’est parce que le système de défense immunitaire est plus fort chez les enfants que chez les adultes. Il a indiqué que les enfants auraient une réponse immunitaire acquise beaucoup plus efficace, leurs anticorps pouvant agir sur différentes variantes d’un même type de pathogène et ainsi empêcher le développement de la maladie, ce qui n’est pas le cas chez les adultes. 

A la question de savoir pourquoi l’Occident et l’Asie sont les continents les plus touchés, Thaddée Ndikumana a indiqué que le climat et la fluidité des personnes, les déplacements en grand nombre par avion, par train ou par bateaux favorisent la propagation de cette maladie.

Concernant la psychose qui s’empare de la population dans le monde entier, le psychologue J Bosco Ndayishimiye, Directeur de ” Population media center” a expliqué que c’est parce qu’il n’y a ni médicaments ni vaccin contre cette maladie et que les gens continuent de mourir. Pour lui, il faut éviter la psychose mais aussi la banalisation.

Pour les gens qui sont stigmatisés par l’entourage jusqu’à être persécutés à leur sortie de la quarantaine, le ministre a fait savoir qu’on leur donne des attestations prouvant qu’ils sont bien portants.

Concernant les personnes qui rentrent clandestinement de l’étranger, le ministre en charge de la santé a indiqué que les administratifs doivent être vigilants et les dénoncer afin qu’elles soient d’abord testées et mises en quarantaine avant de regagner leurs familles.

A la question de savoir si tous les hôpitaux disposent des équipements suffisants pour le diagnostic du covid-19, le ministre a répondu que l’Institut National de Santé Publique dispose de 6 dispositifs appelés PCR et des réactifs suffisants, tout en soulignant que les activités de cet Institut vont bientôt être décentralisées dans les provinces de Muyinga, Ngozi et Makamba, frontalières avec les pays voisins ayant beaucoup de cas de coronavirus.

Répondant à la question de savoir si les mesures déjà prises au Burundi en matière de lutte contre le coronavirus sont efficaces au moment où les lieux de fortes concentrations comme les écoles, les marchés et les églises ne sont pas encore fermés, le ministre a laissé entendre que compte tenu du mode de transmission et du nombre de cas du coronavirus recensés au Burundi, les mesures en place sont suffisantes et efficaces. Il a plutôt demandé aux gens d’êtres honnêtes et de se présenter d’eux mêmes aux structures de prise en charge de cette maladie pour se faire dépister une fois rentrés de l’étranger ou si une personne pense qu’il aurait été en contact avec un cas suspect. 

Pour terminer, le ministre a demandé à la population burundaise de rester sereine et de respecter les mesures d’hygiène édictées par le gouvernement via le ministère de la santé.

Author: abeadmin

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